Archives de Tag: critique de l’économie

Face aux bureaucraties de la vieille gauche, giletjaunons la grève !

Un excellent texte du média local culturel « Zones Subversives »  :

 » Pour giletjauner la grève

C’est le retour du vieux mouvement social. Les manifs syndicales paraissent bien ternes après la révolte des Gilets jaunes. On est loin d’un mouvement sauvage et spontané porté par des précaires et des salariés à bas revenus. La grève perlée amorcée le 5 décembre 2019 mobilise surtout la bonne vieille fonction publique encadrée par ses bureaucraties syndicales. Certes, certains cheminots et militants syndicaux ont été ébranlés par les Gilets jaunes et ne veulent plus se contenter de défendre leur statut. Mais la grève peine à se propager dans le secteur privé, et encore moins dans les petites entreprises. C’est évidemment plus facile d’assumer de faire grève pour un prof que pour un travailleur précaire qui côtoie son patron ou son chef de service noyé dans la start-up nation. 

Difficile de ne pas attaquer les bureaucraties syndicales, et la vieille gauche en général, pour expliquer cette nouvelle défaite programmée. La CGT montre ce qui lui reste de muscles en mobilisant ses « secteurs-clés » (SNCF, Ports et docks, pétrochimie, énergie). Pour le reste, la fameuse « construction de la mobilisation » n’est qu’une vaste blague. Les syndicats s’opposent à une généralisation de la grève. La propagation de la conflictualité dans des secteurs plus incontrôlables leur fait craindre une « giletjaunisation » du mouvement. L’auto-organisation et des pratiques de lutte qui débordent du cadre légal risquent de renvoyer les syndicats dans les poubelles de l’Histoire.

Nénamoins, le mouvement actuel tente quelques débordements, avec des formes de grèves actives qui ne se réduisent pas aux « journées de mobilisation ». Dans certains endroits, des actions de blocage économique permettent d’intensifier la grève. Mais il semble également important de l’élargir. Il manque des débrayages et encore plus des actions directes dans les entreprises pour se confronter au patron et à la direction. La conflictualité sociale doit se propager et non se réduire à des petits noyaux militants plus ou moins radicalisés. 

Mais de nouvelles formes de révolte éclatent à travers le monde (Algérie, SoudanHong Kong, Chili, Liban, Irak, Iran) ouvrent des processus révolutionnaires qui ne s’éteignent pas. Désormais, la moindre étincelle peut devenir une explosion. Dans ces soulèvements, les syndicats et partis de gauche sont marginalisés. La révolte reste massive et spontanée. Les exploités relèvent la tête face à l’écrasement du capital. Mais ils ne savent pas toujours ce qu’ils veulent réellement.

Les revendications restent souvent réformistes. Ces révoltes attaquent des Etats autoritaires et les inégalités. Elles veulent plus de démocratie et et de justice sociale. Mais sans forcément remettre en cause les fondations de la société marchande. En France comme à travers le monde, il semble important d’inventer de nouvelles perspectives pour sortir de l’éternel retour à la normale. Il ne faut plus se contenter de vouloir améliorer un monde de misère et d’exploitation pour enfin vivre pleinement. Il faut en finir avec le travail, la marchandise et l’Etat. Seul le désir d’inventer un autre monde peut permettre de souffler sur les braises des révoltes sociales. « 

SCALPel, le journal fait à la (r)hache ! Numéro 4.

Le SCALP / No Pasaran 34 a le plaisir de vous faire découvrir le quatrième numéro de son petit journal montpelliérain, « SCALPel ».

(anti) édito : Après plus de 2 ans d’absence, « SCALPel, le journal fait à la (r)hache » est de retour pour un 4ème numéro. On espère que ça te fait plaisir ! N’hésites pas à partager SCALPel avec tes amis, tes collègues, ou à le laisser traîner dans un bar, une bibliothèque ou une salle d’attente !

LISTE DES ARTICLES :

Les chômeurs sont-ils des profiteurs ?

Article publié dans SCALPel n°4.

De fait, on pourrait tous travailler.
Le chômage est brandi sur la tête des travailleurs comme une épée de Damoclès: attention, vous risquez de vous retrouver au chômage et votre vie sera fichue. Or les patrons ont besoin du chômage pour faire peur à leurs employés, le chômage
fait partie des négociations pour maintenir les salaires bas et pour inciter les
ouvriers à être « flexibles », c’est-à-dire soumis.

Les patrons n’ont pas intérêt à ce que le chômage disparaisse sinon ils devraient mettre en oeuvre une réelle répartition des bénéfices, car si tout le monde travaille tout le monde doit être payé. Les politiciens actuels ne feront ainsi jamais disparaître le chômage puisqu’il sert aux puissants de ce pays.
Il serait si simple et profitable à tous d’abolir le salariat et de répartir le travail, mais dans le système actuel ça n’arrivera jamais.

Le chômage profite aux classes supérieures et les chômeurs sont gardés pauvres, pas pauvres au point qu’ils aient envie de se révolter, pas trop pauvres pour qu’ils
continuent de se conformer au système qui a été créé pour eux.

Pôle Emploi ne sert pas à trouver du travail (même pas 13% des chômeurs inscrits trouvent du travail grâce à cette institution) mais à surveiller les chômeurs, pour cultiver la peur de ne rien faire. Or, quand le chômeur trouvera du travail il ne deviendra jamais aussi riche que son patron.

Si on abolit le salariat et qu’on répartit le travail, le chômage ne sera plus qu’un simple souvenir.

13/11/2014 : Présentation de la revue Jef Klak à la librairie Le grain des mots, avec une écoute sonore de « Sorcière, Sorcières »

5 ou 6 membres de la revue Jef Klak
présenteront son premier numéro, intitulé Marabout

le jeudi 13 novembre à 19h à la librairie du Grain des mots (13 Boulevard du Jeu de Paume)

AfficheMontpellierKlakCouleurMarabout, ce sont les relations entre croire et pouvoir, la déconstruction du clivage rationnel/irrationnel, les mythes de la machine, le capitalisme sorcier, les esprits de résistance, etc.

Il sera proposé lors de cette soirée
une écoute du document sonore sorcière, sorcières, de Raphaël Mouterde et Élisa Monteil, puis s’ensuivra une discussion avec la salle.

Venez nombreux et nombreuses !

http://www.jefklak.org

http://jefklak.org/?event=%E2%80%A2-montpellier-presentation-de-la-revue-jef-klak-a-la-librairie-le-grain-des-mots-avec-un-e-invite-e

Millau (12) : « Argent … ton univers impitoyable ! »

Conférence-débat organisée par Solidaires, Ecologistes et Libertaires.

Argent … ton univers impitoyable !

Rencontre avec le collectif rédigant la revue « Tant qu’il y aura de l’argent »

Samedi 16 février 2013 à 14H00
Librairie Plume(s), 16 rue St Martin – Millau(12)

Plus d’informations ici : http://graindesel.fr.gd/Conf-e2-rence-du-16-fevrier-2013.htm

16/02/2013 : conférence-débat « Tant qu’il y aura de l’argent … Y’en aura pas pour tout le monde ! »

 Le SCALP / No Pasaran 34 vous invite à une soirée débat autour de Léon de Mattis, auteur du livre « Crises », samedi 16 février 2013 à 20h30 au centre Ascaso-Durruti, 6 rue Henri René à Montpellier.

Avec la participation du site d’analyse révolutionnaire en période de crise www.tantquil.net

[Rendez-vous à 19h30 pour le « Fallait-pas » : Chacun apporte un petit truc à manger ou boire à partager ensemble]

CONFERENCE-LDM-16022013IMAGE

Lire la suite

« Les situationnistes et notre temps / Lettre ouverte aux survivants » le 8 juin

Vendredi 8 Juin à 20 h 30 au Centre Ascaso-Durruti, 6 rue Henri René à Montpellier  :

Les situationnistes et notre temps / Lettre ouverte aux survivants 

 Débat avec l’auteur Sergio Ghirardi

Il y a quarante ans la première insurrection antiproductiviste de l’histoire annonçait le retour du projet d’émancipation de l’homme sous une nouvelle perspective : une lutte des classes fondée sur la critique radicale du travail.

Depuis, une chape de plomb idéologique a bloqué le mouvement révolutionnaire pendant que la phase terminale du capitalisme élargissait définitivement à la nature le processus d’exploitation du vivant à des fins économiques.

Du spectacle politique à l misère sexuelle, du retour du délire mystique au mécanicisme totalitaire de la société spectaculaire marchande, tout suggère le triomphe d’une perversion concentrationnaire, pendant que s’annoncent les épidémies et les catastrophes d’une survie toujours plus artificielle, aléatoire et de surcroît irradiée.

Il y a belle lurette, les situationnistes nous l’avaient bien dit ; à nous, maintenant, d’en tirer les conséquences théoriques et pratiques.

Millau (12) :  » Tant qu’il y aura de l’argent Y’en aura pas pour tout le monde ! « 

Conférence-débat organisée par Solidaires, Ecologistes et Libertaires.

Tant qu’il y aura de l’argent
Y’en aura pas pour tout le monde !

Avec Léon de Mattis,
auteur du livre  » Crises « 

Jeudi 07 Juin 2012 à 20h30
Librairie Plume(s)
16 rue St Martin – Millau (12)

Plus d’informations ici : http://www.graindesel.fr.gd/Conf-e2-rence-du-07-juin-2012.htm

Image

Léon de Mattis était déjà venu à Millau animer une conférence-débat sur le thême  » Agir au lieu d’élire ?  » autour de son précédent ouvrage  » Mort à la démocratie « , le 05 mars 2010.