09/02/2016 : Karnaval des gueux

Mardi 9 février à 19h, sur l’Espanade du Peyrou à Montpellier.

Du grand cœur malade aux milles et une vies de merde…

Oyez ! Oyez ! Le carnaval de gueux revient.

« On m’a dit rentre pas trop tard et fais tes devoirs ;

J’ai dit Ouais Ouais…»

Booba -On m’a dit-

« Sex in the air, i don’t care, i like the smell of this »

Rihanna -s m-

A Montpellier, cette vielle bourge décoloré, aux jouissance javelisé.

Carnaval maboulera de nouveau.

Carnaval c’est toujours le défilé de tout ceux que la ville aimerait voir cloisonner loin de son cœur commercial.

Carnaval c’est : des odeurs d’alcool, de sueur, de pétard… d’une certaine liberté

Carnaval c’est des gestes d’abord lent, gênés puis dans une ivresse collective au moment où les fous et folles lâchent leurs brides un enthousiasme.

Carnaval c’est le bruit de gens qui ne veulent pas seulement du confort sécuritaire, d’un bar, d’un canapé, d’un you-tube…

Carnaval c’est le chant du cygne d’une vie qui ne veut pas mourir seul.

Et enfin carnaval c’est la revanche des gueux au moins un moment dans l’année

Ses gueux gueuses, expulsé-es de plus en plus loin par les croisades répétés des force de l’ordre et du tourisme derrière la frontière du boulevard Gambetta.

Ses Etats d’urgence qui nous font zapper des tas d’urgences..

Du coup Carnaval change sa tradition et deviens belliqueux.

Il s’agit de retourner le sens de la marche.

Carnaval reprend leur « gentrification » et la renverse.

Dans les danses diaboliques, dans des chants et des rires interdits ; Carnaval nous fais nous reconnaître grâce aux déguisement subtil et chars étudiés en groupe.

Carnaval par le feu, par le bruit, par ses odeurs et ses gestes forment la revanche d’une communauté sur l’isolement. D’une classe qui s’ignore le reste du temps..

Mais bien sûr Carnaval est maladroit car il n’est qu’un balbutiement, l’oeuf qui se vole avant les vaches.

Et les vaches de flics (putain de brute) ils arrivent car ces messires marchands et notables ne veulent de la ville que comme un dépôt de travailleurs et de consommateur robotique. Sans bruits, sans odeurs, sans geste autre que « civilisé »…

Ils aimeraient que rien ne se passe et pourtant…

Alors va nu pied, schlags, boloss, anarcho-prout, chomeurs, gueux, troubadour barbu,… en avant pour la gentrification prolétarienne. D’un grand bond en avant, reprenons la ville en faisant luire mille feux, mille odeurs, mille geste d’amour enragés…

C’est un rire qui les enterrera tous !

Que crève ce monde.

Rendez vous pour M la maudite le 9 fevrier à 19h au peyrou

https://infokiosques.net/IMG/pdf/Carnaval.pdf

5 réponses à “09/02/2016 : Karnaval des gueux

  1. PAIN-POÈME

    Ils ont volé nos fêtes
    Nous avons gardé le feu

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Ils font de tout un commerce
    Nous faisons de rien une averse

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Que fiche du beau temps
    Quand c’est l’hiver tout l’temps

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Nous sommes trop nombreux
    Pour être nommés

    Nous sommes la somme
    Des humanités

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Nous parlons langue maternelle
    Buvons à sa mamelle

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Naufragés involontaires
    Exilés monétaires

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Notre académie n’a pas de police
    Nos vocalises ne sont pas complices

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Nous dormons dans les drapeaux
    De nos peaux ils font des draps

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Nous veillons loin des châteaux
    Nous braillons à l’unisson

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Ils volent nos fêtes
    Nous gardons les feux

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Notre maison est au bout du monde
    Le monde est tabou

    Poètes des gueux
    Poèmes de sang

    Pierre Montmory – trouveur

  2. En se réveillant se matin la
    on pensai pas finir comme ca
    se soir je brule mon matelas
    cette nuit je ne dormirai pas
    sentir le feu respirer bien
    brasser des gens sentir les mains
    un tonneau vide
    un tonneau plein
    un oeil qui cligne
    un oeil éteint
    sortir de terre
    ouvrir l’enfer
    peindre les murs
    casser du verre
    embrasse le monde et baise dieu
    fait la ronde avec les gueux

  3. non on ne sais pas mais on attend avec impatience 😉

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s